(Rogersville, le 8 avril 2019) – La ministre de l’environnement et des changements climatiques a récemment approuvé la production de saumon atlantique génétiquement modifié (OGM). AquaBounty, basé à l’Ile du Prince Édouard, deviendra la première usine au Canada a produire du saumon OGM, la première protéine animale OGM au monde.
Le government canadien a investi dans la recherche et développement de produits OGM incluant le saumon via des accords, subventions et des prêts. Malgré le fait que le saumon OGM est déjà vendu au Canada, produit dans l’usine d’Aquabounty au Panama, il n’y a pas d’étiquetage obligatoire des denrées OGM. L’UNF-NB croit que ceci est un affront au fait que pendant deux décennies, les sondages ont démontrés que plus de 80% veulent l’étiquetage obligatoire des produits OGM. Le droit de savoir ce qu’on mangent des Canadiens continue d’être ignoré et même rejeté au Parlement avec le plus récent example, projet de loi C-291, défait en mai 2017 avec plus de 65% des députés votant contre le projet de loi. Dans le cas du saumon, l’opinion publique est tellement forte contre l’idée que le saumon OGM serait vendu aux Canadiens sans qu’ils ne le sachent que plusieurs grandes chaines d’épiceries ont déclaré qu’ils n’avaient pas l’intention de vendre du saumon OGM dans leurs magasins.
Rébeka Frazer-Chiasson, présidente de l’UNF-NB, dit « malgré le fait que le saumon OGM n’est pas une ‘denrée agricole’, il risque d’établir un précédent pour ce qui est à venir en terme de modification génétique des protéines animales ce qui aurait un gros impact non seulement sur les consommateurs mais sur les fermiers et fermières comme nous l’avons vue avec le développement des autres produits OGM ».
L’UNF-NB tiendra sa réunion générale annuelle le dix avril à Fredericton ou les membres et participants auront l’opportunité de discuter des menaces à leurs modes de vie. Le thème, « Assurer les droits des fermiers et fermières chez nous et ailleurs » touchera à la déclaration sur les droits de paysans nouvellement adopté à l’ONU ainsi que les façons dont les droits des familles fermières du NB pourrait être menacés due aux attaques sur les semences, le manque de protection des terres agricoles et le déconnection avec les consommateurs.
Rébeka Frazer-Chiasson, Présidente de l’UNF-NB