De gauche à droite : Stephan Crump (Jen Chapin Trio), Marieka Chaplin, Directrice générale de l’Union nationale des fermiers au NB, Jen Chapin et Jamie Fox (Jen Chapin Trio)
Jen Chapin, musicienne/activiste de la ville de New York, présentait deux concerts récemment au Nouveau-Brunswick avec le Jen Chapin Trio. Le père de Jen Chapin était le chanteur folklorique, Harry Chapin (“Cat’s in the Cradle” et “Taxi”). Marieka Chaplin, la Directrice générale de l’Union nationale des fermiers (UNF) au Nouveau-Brunswick, a profité de l’occasion pour discuter l’activisme et la souveraineté alimentaire avec Chapin avant son spectacle du samedi, 17 août, qui avait lieu à Landsdowne House, à Keswick Ridge.
« Les chansons de mon père furent certainement une inspiration pour moi, » déclare Chapin. « Mais il n’y a aucun doute que l’héritage de son activisme aura eu sur moi le plus grand impact ». Chapin croit que ses rôles en tant qu’activiste, éducatrice et mère sont d’importance égale à ses réalisations musicales. Chapin est forte partisane du mouvement alimentaire durable et local.
« L’agriculture durable et locale est, de fait, notre meilleur espoir pour nourrir le monde, » ajoute Chapin. « Ceci est en opposition aux voix des corporations et des gouvernements en faveur d’une agriculture de haute technologie, hautement centralisée et fortement dépendante sur les produits pétroliers, sur les OGM et les monocultures. »
« En tant qu’artiste en tournée, c’est très illuminant de voyager à des endroits où les gens mettent à profit les connaissances locales et culturelles en matière d’agriculture. La terre a tellement de potentiel.»
Cette synergie parfaite entre la musique et l’activisme alimentaire est exprimée dans la chanson « Feed Your Baby », du nouvel album « Reckoning » du Jen Chapin Trio. Les paroles de la chanson décrivent comment les gens sont devenus détachés de la culture alimentaire et agricole, perdant leur connection avec les sources d’aliments frais et locaux.
Chapin explique que la souveraineté alimentaire est une question de « rebâtirles relations» entre les producteurs et les mangeurs, et de tenir debout pour la « dignité de ceux qui mettent la nourriture dans nos assiettes » dans l’ensemble de la chaîne alimentaire. « Réduire la faim n’est pas une question de production, mais plutôt une question de justice. »
Une des organisations pour la souveraineté alimentaire pour laquelle Chapin a une admiration particulière est la « Community Food Bank, de Tucson, en Arizona. Cette banque alimentaire a aidé à bâtir l’autosuffisance et le système alimentaire local en impliquant plus de 1000 familles clientes dans des jardins communautaires ou en devenant des fermiers de basse-cour.
Chapin a siégé sur le conseil d’administration de WHYHUNGER, une organisation américaine qui supporte depuis plus de 20 ans des solutions novatrices et communautaires en matière de faim et de pauvreté. Grâce à leurs efforts, Jen a observé des changements positifs. Elle a constaté récemment un lien de plus en plus fort entre l’approvisionnement de bons aliments et un mouvement pour améliorer les droits de la personne pour les gens qui produisent et préparent cette nourriture. Les groupes de lobbying et les membres de La Via Campesina, tels que « Food for Maine’s Future » et l’UNF, font face à plusieurs inéquités dans notre système alimentaire et la recherche de solutions créatives qui peuvent habiliter et bâtir une richesse dans les communautés rurales.
Lorsqu’on lui demande quelles améliorations sont nécessaires, Chapin explique : « Quand l’on pense durabilité et source locale des aliments, tout tombe en place. En tant que consommateurs, nous devons demander d’où vient notre nourriture et sous quelles conditions elle est produite, parce que nous avons tellement de pouvoir lorsque l’on dépense avec notre budget d’alimentation. »
D’une perspective néo-brunswickoise, l’UNF rappelle aux consommateurs qu’en choisissant l’alimentation locale provenant des fermes d’ici, ils appuient l’économie locale. Les aliments produits localement sont à la fois nutritifs et frais, et que beaucoup moins de ressources furent dépensées pour son transport. Supporter l’agriculture néo-brunswickoise par l’achat d’aliments d’ici assure donc un approvisionnement de nourriture saine, sécuritaire et durable pour l’avenir.