Glassville, NB – L’Union nationale des fermiers au Nouveau-Brunswick (UNF-NB) est préoccupée par la demande de propositions pour l’exploration de la potasse.
Le gouvernement du Nouveau-Brunswick émettait récemment une demande de propositions (DP) pour l’exploration de la potasse dans les régions de Salt Springs et de Cassidy Lakes, notant que la DP couvre 26 350 hectares et la terre est surtout privée.
Cette exploration et l’extraction potentielle de la ressource aura lieu sur les territoires non cédés et non abandonnés des peuples autochtones qui devraient avoir l’intendance de la terre et de l’eau.
L’UNF-NB est préoccupée par les impacts aux fermes durant l’exploration et les effets à long terme aux terres agricoles si l’extraction va de l’avant. Tel que nous l’avons souligné ce printemps, alors que l’on prenait les devants pour opposer le Projet de loi-75, l’exploration minière peut causer des dommages importants aux fermes avant même que la permission soit demandée des propriétaires ou avant que du gros équipement soit amené sur le site. Nous ne voulons pas, non plus, voir la perte additionnelle de terres au Nouveau-Brunswick à l’avenir.
Bien que la potasse soit surtout utilisée comme engrais pour son potassium, la plupart de ce qui était extrait au Nouveau-Brunswick était expédié outre-mer. Cette extraction potentielle va probablement avoir peu de bénéfices pour les fermes et les gens du Nouveau-Brunswick, en partie parce que les mines de potasse nécessitent peu d’employés pour leur fonctionnement.
Les fermiers sont déjà préoccupés par la gestion de l’eau et des nappes phréatiques au Nouveau-Brunswick étant donné les récentes sècheresses en 2020 et autres impacts climatiques. L’extraction de la potasse utilise et endommage cette ressource précieuse ; l’ancienne mine de potasse puissait, à chaque jour, une moyenne de 11 millions de litres d’eau de l’aquifère de la Penobsquis. Une Évaluation de la vulnérabilité de l’aquifère, effectuée par la « Royal District Planning Commission » en 2012, rapportait que l’eau souterraine, du Grand lac jusqu’à la baie de Fundy, était vulnérable à la contamination.
Soixante (60) résidences de Penobsquis rapportaient avoir perdu leur approvisionnement en eau après le début des activités minières. Les résidents et les fermiers de Penobsquis ont également été affectés par l’affaissement (subsidence) des bâtiments et de la terre ; les champs productifs devinrent trop mouillés pour les cultiver et ils ont exprimé leurs inquiétudes quant au traitement approprié des eaux usées par la mine. De plus, les propriétés ont perdu de leur valeur, des gouffres sont apparus et des questions furent soulevées à propos des enjeux de santé qui ne furent jamais abordés.
L’UNFU-NB croit fortement qu’il faut réduire l’utilisation de tous les intrants ; il nous faut cesser l’attitude de « toujours plus » et reconnaître que des limites sont des rambardes cruciales qui peuvent empêcher notre civilisation de s’effondrer en dévastant la biosphère sur laquelle dépendent tous les peuples et toutes les activités économiques. L’exploration et l’extraction des ressources ont un impact significatif sur l’utilisation des terres par les fermiers pour la production de nos aliments, à la fois causées par l’accaparement des terres, ainsi que par la perturbation des opérations agricoles et des pratiques de gestion. Pour assurer un Nouveau-Brunswick auto-suffisant, l’UNF-NB exhorte le gouvernement d’explorer des alternatives à l’exploration et à l’extraction des ressources.
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L’Union nationale des fermiers au Nouveau-Brunswick est l’un des deux organismes agricoles généraux agréés dans la province. Notre organisation représente et lutte pour les fermes de toutes dimensions et de toutes les denrées.
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