Communiqué de presse – Pour publication immédiate
(Mercredi, le 14 septembre, 2016) L’Union nationale des fermiers au Nouveau-Brunswick condamne le gouvernement du Nouveau-Brunswick pour son manque d’intérêt et de soutien aux producteurs de bleuets sauvages qui font face à des prix trop bas et à une crise d’accès au marché. Plusieurs membres du personnel du gouvernement, y inclus la sous-ministre adjointe du ministère de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches continuent d’applaudir la saison en proclamant que celle-ci a été en général un succès en dépit de maux de croissance.
Cette réaction d’indifférence est inacceptable et même insultante pour plusieurs producteurs en place. En effet, plusieurs se sont retrouvés sans acheteurs pour leurs fruits, ou limités par des maximums de cueillette journalière qui signifiaient que des bleuets demeuraient dans les champs, tout en ayant à accepter les faibles prix offerts par les transformateurs. Certains producteurs ont dit qu’ils ne gagneraient même pas suffisamment pour payer les intérêts sur leurs prêts, et d’autres recherchent déjà à vendre leurs terres compte tenu des prix encore plus bas prévus durant les 2 ou 3 prochaines années.
Ces résultats sont exactement ce qui avait été prédit il y a trois ans par l’UNF-NB et par l’Association des producteurs de bleuets sauvages du nord-est, dans un extrait d’un commentaire écrit par l’ancien président de l’UNF-NB, Jean-Eudes Chiasson en septembre 2013 :
« Si les producteurs de bleuets du Nord-Est craignent la venue d’une usine de transformation dans leur région, ce n’est pas l’usine qui les effraie, car celle-ci leur donnerait accès à un marché de proximité, ce qui serait bénéfique pour eux. Ce qui les dérange, c’est plutôt le transfert d’une grande superficie de terres propices à la culture du bleuet à l’entreprise Oxford Foods.
En s’appropriant ces terres, ce producteur transformateur – qui s’affiche comme le plus gros producteur de bleuets sauvages du monde – pourrait répondre à la majeure partie de ses besoins en bleuets et, par le fait même, créer un surplus sur le marché, ce qui ferait chuter les prix considérablement et lui permettrait de s’approvisionner à un prix nettement inférieur au coût de production pour combler le reste de ses besoins en bleuets.
Cela pourrait aussi entraîner la chute de plusieurs autres producteurs et, du coup, réduire substantiellement le prix des terres ou des baux consacrés à la culture du bleuet dans cette région de la province. Par la suite, ces terres deviendraient disponibles à une appropriation par l’usine de transformation ou par un producteur affilié, à peu de frais. »
Le gros défi est qu’on n’anticipait pas l’effondrement des prix et la réduction des valeurs des terres, que pour beaucoup plus tard, lorsque les 15 600 acres de terre qui ont été donnés à Oxford Frozen Foods, de la Nouvelle-Écosse, étaient en pleine production. Seulement trois ans sont passés et la situation est déjà rendue tellement désespérée que certains producteurs recherchent déjà des acheteurs, avant que la valeur des terres dégringole.
Après l’annonce de la semaine dernière que le Plan de croissance économique du N. – B. poursuivrait le développement des bleuets comme occasion de croissance, allant même jusqu’à mentionner que « Cette occasion exige un écosystème fort qui inclut les plus petits producteurs locaux qui ont l’occasion d’y participer pleinement. » Le personnel du gouvernement ne semble pas avoir aucune nouvelle feuille de route en place pour s’occuper des défis croissants tels que les prix faibles, une compensation plus juste pour les producteurs, et comment précisément les plus petits producteurs seront encore en production la prochaine saison s’ils sont incapables de faire leurs paiements cette année. Le plan d’action actuel est de continuer à poursuivre la Stratégie du secteur 2013-2018 — le même document de développement qui a contribué à la crise actuelle.
Une solution qui a été proposée par l’Association des producteurs de bleuet du nord-est serait la mise en œuvre d’un office de commercialisation régional qui permettrait aux producteurs de bleuet du nord-est de la province de négocier collectivement des prix avec les transformateurs. Cette demande a été discutée pendant trois ans, y inclut un plébiscite en mai dernier. Selon la loi des produits naturels, ce vote n’est pas exécutoire, mais plutôt éclaire le processus décisionnel. Les producteurs souhaitent que les résultats du vote soient rendus publics et qu’une décision soit prise rapidement. Sans aucun recours pour trouver des prix plus justes pour leur produit plusieurs pourraient se retirer du marché d’ici à la prochaine saison.
Le président de l’UNF-NB, Ted Wiggans propose une solution additionnelle, « À la lumière des difficultés auxquelles l’industrie des bleuets fait face en matière des prix, de l’intégration verticale et des dissensions internes parmi les producteurs, l’ensemble de l’industrie a besoin d’une revue complète en profondeur de la façon qu’elle est organisée et qu’elle se représente. Le gouvernement a appuyé la consolidation de cette industrie avec comme conséquence le grave déséquilibre du marché qui, laissé à ses propres moyens, va forcer les plus petits producteurs à se retirer du marché durant les prochaines années. »
Ces deux propositions sont des solutions sont à long terme en ce qu’elles exigent beaucoup de planification, de préparation et de mise en œuvre pour être efficaces. La situation est urgente et les fermiers ont des factures à payer maintenant, cet enjeu est quelque chose dont on doit s’occuper. Sans intervention urgente, le nouvel engagement du gouvernement envers la POPULATION du Nouveau-Brunswick d’accroitre notre main-d’œuvre en augmentant d’une façon importante le nombre de nouveaux Néobrunswickois et le retour des anciens pour qu’ils s’installent ici, sera simplement inaccessible dans le secteur des bleuets.
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L’UNF-NB est un des deux organismes agricoles généraux agrées qui représente les familles fermières dans toutes les denrées agricoles. Les membres de l’UNF croient que les problèmes auxquels font face les agriculteurs sont des problèmes communs et que les fermiers qui produisent divers produits doivent travailler ensemble pour l’avancement de solutions efficaces. L’UNF travaille pour le développement de politiques économiques et sociales qui vont garder la ferme familiale comme unité primaire de production des aliments.
Contact :
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